Sortie au musée d'art contemporain de Luxembourg

"Nous sommes allés voir cette rétrospective Wim Delvoye au MUDAM , le musée d'art contemporain de Luxembourg. Nous étions une quarantaine d'élèves des classes de l'option arts plastiques .

Wim Delvoye est un artiste encore mal connu du grand public .Qualifié d'artiste iconoclaste , le plus dérangeant de sa génération , ses oeuvres provocantes  n'ont laissé personne indifférent !

Petite visite guidée , ....à commencer par la fameuse "CLOACA"; qui occupe à elle seule tout l'espace central de la première salle. La polémique s'installe d'emblée; "C'est de l'art ça madame!!!?." C'est une machine , gigantesque, aujourd'hui à l'arrêt (ouf!); cette machine reproduit le système digestif humain, fait circuler les aliments , produit des excréments. Wim Delvoye le dit "...J'ai imaginé le Cloaca avec beaucoup d'ironie comme un petit enfant ". Salle suivante,.....L'odeur ambiante ne nous trompe pas; il existe d'autres versions de cette oeuvre, et nous assistons à une belle démonstration de "Cloaca Quattro", une végétarienne.

Le projet "ART FARM" , dans lequel Wim Delvoye élevait des cochons , tatoués dès leur plus jeune âge , et vendus sur pieds aux amateurs (qui pouvaient les observer via un système vidéo) est représenté par quelques pièces , empaillées pour l'exposition

Ici , ce sont des variations faites sur le motif de la crucifixion. Le christ en croix a été multiplié , et

"twisté". Aidé des technologies de l'infographie , Wim Delvoye expérimente les formes.

Un pneu de camion sculpté !

Et un  camion tout entier , modèle "de chantier , avec bétonnière"...finement ciselé dans le métal, dans une ornementation de style gothique. Pourquoi pas ?.

"Je suis conscient que l'ornement peut constituer un crime , quoi qu'il en soit, je commets le crime."

Et pour finir , cette petite chapelle, d'inspiration gothique toujours, entièrement tapissée de dentelle de métal, éclairée de vitraux très spéciaux; (des radiographies du corps humain; des dents , des os , des intestins...), une merveilleuse immersion, hyper-esthétique, malgré la trivialité des représentations .

Il y avait encore bien d'autres choses à voir au MUDAM , mais la place manque ici, et rien ne peut remplacer une rencontre en " chair et en os" avec les oeuvres. Nous tentons malgré tout de vous faire partager notre expérience de cette visite "hors norme", loin des "jolis tableaux bien alignés aux murs"  .  L'exposition n'a pas toujours plu , mais elle n'a laissé personne indifférent !.

Les élèves de l'option ARTS PLASTIQUES et Michèle Leblanc.